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vendredi 28 septembre 2012

L’artificialisation des sols cultivables

L’artificialisation des sols cultivables et la réduction de la surface agricole utile s’accompagnent
d’une recomposition des activités agricoles : l’élevage recule tandis que les productions végétales
progressent. Ce phénomène est également lié aux conditions de marché (augmentation du prix
des céréales). La déprise de l’activité agricole, combinée à la forte pression foncière, provoque la vente de
terres fertiles. En effet, la valeur des terres agricoles proches des villes intègre souvent les plusvalues
d’urbanisation potentielles et le prix actuel des terres agricoles est d’autant plus important que les villes sont proches et grandes. Selon le Ministère de l’Écologie, « la valeur médiane d’un terrain agricole devenu constructible correspond à 40 fois son prix d’acquisition, et il n’est pas rare
d’atteindre des multiples supérieurs à 100 ». Ces terres agricoles revendues seront alors destinées soit à l’urbanisation, soit, lorsqu’elles restent dans le domaine agricole, destinées entièrement
ou partiellement à agrandir des structures agricoles existantes, souvent orientées vers la production en grandes cultures céréalières. Ces dernières augmentent depuis 1950 avec des impacts environnementaux importants à cause de la réduction des rotations et de l’utilisation  massive d’intrants, responsables d’importantes émissions de gaz à effet de serre. Ce phénomène pose par ailleurs le problème de
l’accès à la terre pour les agriculteurs souhaitant s’implanter dans un périmètre rapproché des villes, notamment en maraîchage, et par conséquent la question de la proximité des productions agricoles par rapport aux bassins de consommation. En ce qui concerne les modalités de transfert de terres, l’enjeu majeur est moins l’artificialisation en tant que telle (même si elle génère les impacts présentés ici) que la forte incertitude sur les choix d’urbanisme, qui conditionne les choix de transmission ou non de l’exploitation et
induit des logiques d’agrandissement préventif.
Vulnérabilité des territoires aux impacts des changements climatiques
L’étalement urbain contribue à augmenter la vulnérabilité de la biodiversité, de l’agriculture
et plus généralement des territoires aux changements climatiques. La consommation d’espace au profit de l’artificialisation implique la destruction ou le dérangement d’habitats naturels. Alliée à la progression rapide des réseaux linéaires de transport, elle génère également une fragmentation des habitats, engendrant un isolement des populations, une perte de diversité génétique et par conséquent l’homogénéisation des espèces. Enfin, la perte de mobilité liée à la fragmentation ainsi que la raréfaction de « stocks » de population engendrent une augmentation de la vulnérabilité de la biodiversité aux changements climatiques. Les impacts négatifs de l’étalement urbain et du mitage sur la biodiversité ont des conséquences sur la vulnérabilité du territoire aux changements climatiques. En effet, la biodiversité est un rempart majeur contre les impacts du changement climatique. Elle permet par exemple de mieux résister aux évènements climatiques extrêmes
(sécheresses, inondations, tempêtes) car la résilience des écosystèmes permet d’absorber les chocs.
Préserver l’agriculture pour adapter les territoires
L’agriculture, en tant que secteur très dépendant du climat, est particulièrement sensible aux modifications
climatiques. Le rapport des groupes de travail de la concertation nationale sur le Plan National
d’Adaptation aux Changements Climatiques recommande dans le secteur de l’agriculture de
faire particulièrement attention à l’artificialisation des sols : La préservation des espaces agricoles
et forestiers est essentielle pour maintenir leur capacité d’adaptation. Ils jouent également un
rôle important dans l’adaptation des territoires au changement climatique. Ce rôle renforce la nécessité
de lutter contre l’artificialisation.
Source : extrait de réseau Action climat France

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