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vendredi 9 août 2013

d'autres le disent : face aux pesticides le combat continue

Bordeaux Gazette : Journal d'information en ligne Bordeaux et CUB


Face aux pesticides le combat continue


Les firmes agrochimiques ont réussi à imposer à Bruxelles une gigantesque escroquerie aux pesticides, exercée aux dépens des abeilles, de la biodiversité... et de tous les citoyens qui se battent depuis des années pour faire interdire les pesticides « tueurs d’abeilles » en Europe et dans le monde ! Après des années de lutte acharnée des citoyens et des apiculteurs, la Commission européenne s’est officiellement décidé à interdire 3 pesticides néonicotinoïdes extrêmement dangereux pour les abeilles.


Les associations ont crié victoire et baissé la garde
AbeillesLe compromis que devrait adopter Bruxelles est en réalité un plan désastreux imposé par les multinationales agrochimiques comme Bayer, Syngenta et compagnie, qui mènent depuis des mois et des mois un lobbying effréné et extrêmement agressif pour arriver à ce résultat dont l’Objectif est de contrer la volonté des citoyens européens et empêcher l’interdiction RÉELLE des pesticides tueurs-d’abeilles, malgré les recommandations expresses des autorités sanitaires françaises et européennes... Pour sécuriser les centaines de millions d’euros de profit annuel que ces produits rapportent aux grosses firmes qui les produisent ! Officiellement, les 3 pesticides les plus dangereux seront interdits pour une durée-test de deux ans à l’issue de laquelle les autorités sanitaires contrôleront si l’interdiction a mis un terme au massacre des abeilles, et s’il faut ou non interdire définitivement les néonicotinoïdes. Or, cette soi-disant interdiction n’aura aucun effet sur la santé des abeilles !

En fait, les 3 pesticides tueurs-d’abeilles seront interdits seulement quelques mois par an
Largement utilisés tout le reste de l’année - sur près de 85% des céréales, et sur une grande partie des cultures de fruits, légumes et herbes aromatiques - ils empoisonneront largement les sols et l’eau absorbés ensuite par les cultures soi-disant « non-traitées ». De nombreuses études ont montré que ces substances ultra-toxiques peuvent rester présentes dans le sol jusqu’à trois ans après, et que les cultures non-traitées replantées sur le même terrain révèlent des traces de néonicotinoïdes jusque dans leur pollen... que viennent ensuite butiner les abeilles ! A la fin de la période-test de deux ans, les multinationales pourront prouver que les abeilles continuent d’être décimées malgré la soi-disant interdiction de leurs produits, et qu’ils n’y sont pour rien. Ils auront réussi à blanchir leurs pesticides et à maintenir leurs profits - et pour longtemps ! C’est un plan diabolique, qui promet un désastre environnemental sans précédent. D’ici quelques jours, la Commission européenne se prononcera sur la version définitive du règlement européen concernant ces 3 pesticides tueurs d’abeilles.

Si rien n’est fait, voici ce qui va se passer dans les 2 prochaines années
- les pesticides néonicotinoïdes continueront à être utilisés pour les cultures d’hiver, imprégnant ainsi durablement les sols et l’eau...
- les cultures de printemps et d’été ’non traitées’ seront infectées par les résidus de ces pesticides, et empoisonneront les abeilles...
- la mortalité massive des abeilles ne déclinera pas, malgré la soi-disant ’interdiction’ des néonicotinoïdes
- Syngenta, Monsanto, Bayer et tous les laboratoires agrochimiques pourront à loisir clamer que leurs produits n’ont rien à voir avec la mortalité des abeilles, et obtenir leur réhabilitation totale sur le marché. Et là, il ne nous restera plus que nos yeux pour pleurer… Il faut tuer dans l’œuf ce plan démoniaque, et exiger de la Commission européenne qu’elle interdise purement et simplement ces pesticides tueurs d’abeilles, comme elle prétend le faire d’ailleurs ! Pas de compromissions, pas de petits arrangements... Si l’on doit faire un test de 2 ans pour évaluer réellement l’impact de ces pesticides sur les pollinisateurs, alors allons-y franchement ! Les agriculteurs eux-mêmes n’auront rien à y perdre car d’après l’INRA, on pourrait réduire rapidement la consommation de pesticides en France de 30 à 40 % - sans aucune perte de revenus pour les agriculteurs - en revenant simplement à un système de rotation des cultures qui permettrait de combattre efficacement les parasites en réduisant durablement l’usage des traitements chimiques. Ça représente tout de même, pour la France uniquement, plus de 20 000 tonnes de substances ultra-toxiques déversés chaque année en pure perte dans nos campagnes ! En fait, les seuls qui seraient ébranlés, ce seraient les chiffres d’affaires des géants de l’agrochimie... Mais la Nature n’a que faire de leurs profits !