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samedi 26 septembre 2015

Frelon asiatique : moyens de lutte toxiques et silence radio

Par Denis Jaffré, administrateur de l'AAAFA, chasseur de frelon asiatique
AAAFA : Association Action Anti frelon Asiatique
Association Nationale de lutte sélective & écologique contre Vespa Velutina

Denis Jaffré
Afin de préciser un protocole de destruction des nids de frelons au SO2 (dioxyde de soufre) en cours d'expérimentation par l'AAAFA sur un nid haut (18m) de grande taille, il me serait utile de connaître la durée de nymphose de Vespa Velutina (seule la nymphe n'est pas impactée par le SO2). Ceci permettant d'envisager grâce à une seconde application (dans le délai recherché), le maintien en place des nids hauts gazés, car leur retrait est souvent difficile et pourrait aider à une meilleure prédation de ces nids. Merci pour vos réponses.
Hier, je me suis déplacé sur le site d'une commune voisine (Landivisiau-29) où vient d'être détruit un nid par pyréthrinoïdes de synthèse (comme il "convient" légalement de le faire). Ce nid, éventré sur une grande partie basse par l'action mécanique de la désinsectisation, a été laissé en place. On peut, encore une fois, déplorer ce type d'application qui induit, dans ce cas, sans nul doute, une contamination environnementale par le relargage immédiat et temporisé au sol de la majeure partie de la substance active (appliquée trop souvent en surdosage, car substance peu coûteuse) et qui laisse à disposition des prédateurs insectivores un menu bien peu recommandable......!!
Nous dénonçons un grand laxisme des pouvoirs publics en la matière. À quand une étude d'impact environnemental sur ces procédés d'une autre époque.....!! Faits et questions déjà formulés en Mars dernier par lettre recommandée adressée à Monsieur le Préfet du Finistère (dont copie aux ministères concernés) qui n'a, à ce jour, toujours obtenu de réponse de quiconque....! 
Après avis favorable de l'ANSESS en 2013, et autorisation gouvernementale pour l'utilisation du SO2, pendant 3 mois, comme biocide avec tous les avantages qu'il représente (sous des conditions de protection respiratoires individuelles évidentes), qu'attends donc Monsieur le Ministre de l'Agriculture pour obtenir de cette substance, utilisée en agroalimentaire, un agrément européen définitif et universel pour la désinsectisation (d'une manière générale) de certaines espèces qualifiées de "nuisibles"? 
Je vous rappelle aussi, la mise au point récente par l'AAAFA d'un procédé préventif, écologique, sélectif,   pérenne et peu coûteux, de capture des reines pour le contrôle de la prolifération des nids sur les territoires. À ce sujet, l'AAAFA propose une présentation (en vue d'une réunion publique) à destination des collectivités qui en définit les modalités de mise en oeuvre.
Monsieur le Ministre de l'Agriculture ne précise-t-il pas très souvent de "venir avec des propositions"...??? Après de nombreuses promesses de sa part, L'AAAFA se tient encorte et toujours à sa disposition ! Il est bien probable que lors de la COP21, il puisse être évoqué l'inertie flagrante des mesures à prendre en urgence par la France dans ce dossier d'échelon européen.  
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PS d'informations de dernière minute :
- Ce jour (le vendredi 25 septembre 2015), sur une commune voisine, signalement de frelons asiatiques sur carcasses en attente sur quai équarrissage d'une porcherie et dans le container de déchets alimentaires d'une grande surface hypermarché du secteur.

- Rappel aussi du constat de non aboutissement de reproduction d'hirondelles rustiques (4 nids à Plougastel Daoulas ce printemps 2015 dans une grange) lorsqu'un nid de frelons est présent à proximité de ces nids. Ce déplorable constat a malheureusement déjà été effectué sur bien d'autres sites de reproduction de cette hirondelle en France. Qui doit assumer la responsabilité de ce nouveau "détail" (encore un) d'impact sur la biodiversité induit par le frelon ?

vendredi 25 septembre 2015

Qu'est ce qui se trame dans les ribin de Plougastel ?

Le Difroud à Plougastel
A Plougastel on n'a pas les pavés du Nord de la France. A Plougastel on n'a pas les lacets des cols mythiques du Tour de France. A Plougastel on n'a pas les classiques de printemps ni des compétitions de VTTistes, chacune de ces compétitions de vélo faisant redécouvrir de magnifiques paysages de plaines et de montagnes, où la nature est omniprésente. A Plougastel nous avons Dominique. Le maire. Dominique a toujours eu des rêves de grandeur pour sa commune, à défaut pour lui d'atteindre les sommets d'une carrière politique, malgré les efforts consentis (il y a longtemps) et sa détermination actuelle à mouiller le maillot de sueur. Car Dominique maintenant roule pour le sport. 

Après sa défaite pour accueillir le centre de formation du stade brestois, revanchard, il lui fallait une compét', une vraie, celle qui ne souffrira d'aucunes contestations des intégristes écolo de la commune (dixit le même Dominique). Une qui mettra le braquet, le grand, pour asseoir définitivement la stature (et quelle stature !) d'un élu qui ne ménage pas ses efforts pour être au petit soin avec les sportifs de haut niveau de la SportBreizh. Cette course, organisée depuis 2013, a été créée par Gurvan Musset, avec le soutien de la radio France Bleue Breizh Izel, sans compter Le Télégramme ou le CMB. Que rapporte wikipédia sur le sujet :

"La course est avant tout basée sur Plougastel-Daoulas, sur le pays de Landerneau-Daoulas et sur la communautés de communes du Yeun Ellez dans les Monts d'Arrée.
La fête au village ! La Sportbreizh veut être atypique : elle passe donc par des sentiers de terre, le gwennojen (sentiers en breton) ou goudronjenn à Plougastel et arrive dans des sites exceptionnels comme le sommet du Mont St Michel de Brasparts. Les organisateurs souhaitent aussi arriver au cœur des villages."
Ribin en goudron ou goudronjenn
Que des cyclistes mangent de la poussière, après tout pourquoi pas ? Qu'ils empruntent des chemins de campagne, le fameux goudronjenn, en enfilade, et s'échinent à ne pas chuter, oui bel effort physique qui peut rappeler celui de Roubaix ou du Tro Bro Leon du Nord Finistère. Sauf que pour accueillir un tel événement ambulatoire avec les véhicules des équipes, les voitures officielles et celles des journaleux il a fallu recourir à une chirurgie de rase campagne, montrant au passage la façon dont Dominique procédait pour entretenir les chemins communaux. Pas question de traîner dans la boue ou de chuter dans les trous d'eau, qui pourtant ornent périodiquement les goudronjenn de la commune. Pour en venir à bout et d'après des spectateurs attentifs, pendant plusieurs semaines, et sur quelques kilomètres, des engins de chantier ont mangé les talus, élargi les chemins en déblayant d'un côté pour mettre sur l'autre, mettant au grand jour, notamment, des mètres de film plastique agricole, laissé de nouveau sur les rebords ! 
morceau d'amiante
Comme le rappelle Wikipédia "la course passe par des sentiers de terre".  Les camions ont acheminé des tonnes de gravats de chantier afin d'obtenir un espèce de macadam épais de plusieurs centimètres. Cet agglomérat contient autant de bitume de trottoir et de route, des pans entiers de dallage, des vestiges de conduit en amiante...Mais où ont-ils déniché une telle quantité de déblais ? Déchets qui logiquement auraient dû être confinés dans des centres de stockage de déchets ultimes. Les mauvaises langues ont une idée; ils subodorent fortement que ces déchets proviennent des chantiers du Tramway de Brest...Possible ? Certainement au regard de l'assise couverte par ces gravats pour aménager leur boulevard. Qu'est ce que représentent aux yeux de Dominique quelques kilomètres de vieux chemins hébergeant une biodiversité inutile et encombrante comme l'escargot de Quimper. Après tout Dominique est le premier a le reconnaître "Il y a suffisamment de chemins à Plougastel". 
Plougastel fait peau neuve et renoue avec les décharges à ciel ouvert, illégales, certes, mais si nécessaires au confort de quelques cyclistes. A Plougastel le bulle n'est pas le seul à détériorer l'environnement, il y a Dominique. Une espèce qui n'est pas prête d'être classée en voie d'extinction.

dimanche 6 septembre 2015

A Mezilles, la phyto coule de source

Août 2015 - Mezilles (89). Installation d'une station en phytoépuration. Capacité de traitement pour 400 foyers (nombre d'hab. : 600)

Dispositif de 3  bassins fonctionnant en alternance
Dans le cadre de la préparation d'une réunion publique sur le thème de l’assainissement, l'association "A quoi ça serre" (29) présente un second exemple d'installation d'une station phytoépuration, après celui de Saint Privé (voir article "Phytoépuration : focus sur le fécal), projet retenu par la commune de Mezilles pour épurer les eaux domestiques issues des foyers. Daniel FOIN, maire de Mezilles depuis 2001, a accepté d'accueillir "A quoi ça serre" afin d'expliquer le choix d'un changement de traitement plus écologique des eaux. (Voir les explications de Daniel FOIN dans le lien ci-dessous)


A Mezilles, comme ailleurs, la solution adoptée pour l’assainissement reposait sur la mise en place d'un réseau classique de récupération des eaux usées. Comme ailleurs, après passage par la station d'épuration, les boues collectées étaient épandues dans les champs et ce depuis la construction de la station en 1978.

en 2008 la commune qui doit répondre à des normes réactualisées de fonctionnement s'adresse à l'Agence de l'eau "Seine-Normandie" et se retrouve face à un choix cornélien : 
soit rénover l'actuelle station, et même si ce scénario paraît plus économique dans sa mise en oeuvre, il a pour conséquence d'exercer une pression toujours plus forte sur l'environnement (épandage des boues), 
Tranchées pour les arbres
soit opter pour un autre système comme la phytoépuration avec en corollaire un coût de construction plus élevé. La décision de la municipalité se porte sur le remplacement de l'actuelle STEP car il s'avère que le coût d'exploitation est moindre (comparaison, phyto  : 5000 euro/an et système conventionnel : 20000 euro/an).

La mise en fonction réelle a débuté en septembre 2015 sur 1.5 ha. Du fait de la présence en aval d'une rivière 1ère catégorie la police de l'eau a exigé l'aménagement d'un espace boisé pour éviter le rejet des eaux des bassins.

Le montage financier se décline comme suit : subvention du Conseil départemental de l'Yonne (20 %), soutien de l'Agence de l'eau (40 % en moyenne) et un prêt de 80000 euro à taux zéro sur 20 ans. Coût final : 460000 euro dont 100000 euro pour la réhabilitation du réseau existant. Un puits de relevage et deux pompes figurent au budget.