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jeudi 10 mars 2016

Le châle

A une autre femme. A un éternel amour. Je suis parti comme un soupirant.

Le châle
  



Bien chiadé est ce sépia, se posant si près du silence
Que seul le châle entend chahuter ta chaleur diluée
Dans l’intrication laineuse d’un sang en transe
Défilant au fil de ta peau des défis en sus englués

Le châle met au vert des hivers tant qu’il pleut
Sans drap, froissé tu vis dans des bras diurnes
Ceux des mailles, rêvant d’un mâle qui s’émeut
A héler un allié sans retour vers ta toison auburn

Ce châle blanc baille des alvéoles glabres
Galbé au derme dénudé vêtu de sensualité
Sa courbe se tort du cou à l’odeur des ténèbres
Là où se faufilera le feu affolé de notre dualité

Apprête-toi à t’apprêter autrement et te lover
A chanceler dans les soupirs du soupirant
A sourciller dans ses sourires en forme de V
Un V de Vie et chasser le châle dans le rang


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