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jeudi 10 mars 2016

Le châle

A une autre femme. A un éternel amour. Je suis parti comme un soupirant.

Le châle
  



Bien chiadé est ce sépia, se posant si près du silence
Que seul le châle entend chahuter ta chaleur diluée
Dans l’intrication laineuse d’un sang en transe
Défilant au fil de ta peau des défis en sus englués

Le châle met au vert des hivers tant qu’il pleut
Sans drap, froissé tu vis dans des bras diurnes
Ceux des mailles, rêvant d’un mâle qui s’émeut
A héler un allié sans retour vers ta toison auburn

Ce châle blanc baille des alvéoles glabres
Galbé au derme dénudé vêtu de sensualité
Sa courbe se tort du cou à l’odeur des ténèbres
Là où se faufilera le feu affolé de notre dualité

Apprête-toi à t’apprêter autrement et te lover
A chanceler dans les soupirs du soupirant
A sourciller dans ses sourires en forme de V
Un V de Vie et chasser le châle dans le rang


J’ai moult à mon âme

J’ai moult à mon âme




L'homme aux bras ballants - Yann Tiersen

Eventrer le vent ne se vante pas dans les veines glaises.
Chahuter le chalut, faire chasser les chairs chaudes,
Derrière les bastingages,
Me rend bastion. Je suis foutaise.
J’ai moult à mon âme à trop médire ton malaise qui rode

Consulter le limbe des lombrics mal fagotés dans l’ombre.
Des gerçures, des fêlures, des censures et de leurs plaies,
Béantes,
Encenser nos blessures assassines qui encombrent
Le moult à mon âme du trop plein de ses morsures défigurées

Postillonner des cotillons, les colmater, collés sur nos combats.
Ceux là qu’il faut étouffer dans l’étuve des touffes épineuses
Des ajoncs des jongleurs,
Joyeux à déjouer le jet de l’embarras.
D’avoir moult à mon âme, s’en est trop. La torpeur est épineuse

Se trimballer troubadour, troubler la foule et fouler le gueux
Aves sa gouaille de canaille,
Capitonné dans une ignorance.
S’indigner. Ne jamais s’avilir. Ne jamais se sentir sali ou si peu.

De trop de dérision est férue mon âme. Ferre ça dans tes pensées denses


Sublime à subliminal

Sublime à subliminal




Les souvenirs nous prient d’enfouir le pire au sous-sol des souffrances
Ne retenir que l’écrin de l’étreint qui nous étripait tant de fois en moins
Se dissoudre dans le noir et le vert pour soudoyer la sournoise ignorance
Se soigner à la gésine du sublime et du subliminal. Les danser en refrain

Seules, les pensées émérites crépitent nos croque-morts croyances,
Frelatent leurs excréments pour en extraire des extraits pour le soin
Savonnant par la sonate les sommes de nous, somme toute en faïence
Peu importe. Les portes où elles colportent, se lavent dans nos mains

Au soir des corps, tarder et, s’attarder encore dans un décor en transe
Se lover au creux des forces que créer les torses au gré des grains
Les noyer dans le noir et le vert, un plaidoyer vers la transhumance
Vers le marron consacré qu’offrent les souffles de regards en regain

L’éveil de l’esprit sain se lève afin d’éloigner le levain de la démence
De Toi à moi, sublime à subliminal, à supplanter le supplice humain
Un ailleurs cueille nos ivraies comme qui dirait ivre de consonance
Dont la clef a clos cet enclos consumé dans des glands clandestins


De tes souvenirs, je n'ai gardé que la beauté
Le bijou de ta main qui, dans la pénombre
Recherchait l'étreinte assurée d'une folle échappée

La musique de nos silences
A bâti nos croyances,
J'ai vu la clarté de ton ombre
Chanter un doux refrain

Le joyau noir et vert s'est enfin endormi
Epuisé du trésor des larmes et des soupirs
Sublime subliminale a déposé les armes
Sublime subliminale, tu as désobéi

Pour ouvrir enfin les portes du destin